La fondazione Jean Jaures ha pubblicato un breve studio sull’intelligence economica in Francia: “Sortir l’intelligence économique de l’ornière“.
Secondo gli autori, Floran Vadillo e Nicolas Molnet, piuttosto critici nei confronti dell’attuale governo, l’organizzazione dell’intelligence economica in Francia avrebbe diverse, gravi, vulnerabilità: mancanza di una strategia, spreco di risorse, non adeguato coordinamento tra i vari soggetti responsabili. Un’organizzazione che, soprattutto nelle sue articolazioni regionali, non è più in grado di anticipare le crisi e di supportare l’azione governativa.
Scrivono i due esperti:
La conclusion peut paraître brutale, mais il n’existe pas de politique française en matière d’intelligence économique : absence de stratégie, éparpillement des moyens, noncommunication des échelons locaux, nationaux et internationaux, privatisation des outils existants…Le constat s’avère alarmant dans un contexte de prédation économique croissante. Car la crise économique accélère les mutations, exacerbe les tensions et rend plus que jamais nécessaire d’anticiper et d’accompagner les métamorphoses de la matière économique. Elle impose de mettre en oeuvre de nouvelles synergies public-privé et de passer d’une vision encore trop défensive à un esprit de conquête collectif.
Dans ce contexte, l’intelligence économique (IE) ne correspond pas à une doctrine (il convient de s’éloigner tant des discours éthérés que des barbouzeries) mais à une boîte à outils qui vient en support d’initiatives publiques dans le domaine industriel, dans le domaine de l’aménagement du territoire… Elle repose sur la triade influence-veille-sécurité ; celle-ci permet de favoriser un certain rayonnement économique et le développement d’un véritable tissu industriel compétitif qui fait cruellement défaut à notre pays. L’intelligence économique incarne un outil privilégié de l’Etat stratège, cette chimère à laquelle les responsables politiques actuellement au pouvoir n’ont su conférer la moindre réalité au cours de deux quinquennats successifs.